70Printemps / Primavera 2016
Francophonies barbares
sous la direction de
Nicolas Hossard
Sommaire / Indice
Nicolas Hossard, Penser la francophonie par la barbarie?
Maria Chiara Gnocchi, Le barbare d’à côté (1900-1939)
Bernadette Cailler, Nostalgie et conquête : mythes de la barbarie dans Le Barbare enchanté de Raphaël Confiant
Marjorie Jung, Une épopée barbare. La figure de l’homme nouveau dans l’œuvre de Frantz Fanon
Valeria Sperti, Chacun est le barbare de l’autre: père et fils dans L’Africain de J.M.G. Le Clézio
Ibrahima Diouf, Un véritable roman barbare ? La langue française à l’écoute de la barbarie dans Batouala (1921) de René Maran
Chloé Vandendorpe, Kossi Efoui, une langue barbare à l’usage du monde
Nicolas Hossard, Genèse d’une ambiguïté : francophonie et barbarie dans l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau
Maria Chiara Gnocchi, Le barbare d’à côté (1900-1939)
Au tournant du XXe siècle, plusieurs protagonistes du monde littéraire invoquent la venue des « barbares », qu’ils reconnaissent dans certaines catégories d’écrivains. Leurs vœux seront exaucés : on assiste bientôt à l’affirmation dans le champ littéraire de différents auteurs dont la « barbarie » est particulièrement appréciée. Ce sont, pour la plupart, des « barbares d’à côté » : des francophones de Belgique ou de Suisse, des étrangers ayant adopté la langue française, des Français ayant émigré ; ou alors des provinciaux ou, pour finir, des écrivains aux marges de l’institution, comme les non professionnels de l’écriture. Cet article illustre comment émergent ces quelques auteurs, à partir de quels changements dans le champ littéraire. L’auteure explique ensuite comment se décline leur « barbarie », telle qu’elle est perçue par la critique, ce qui permet de comprendre les enjeux de l’étiquette qui leur est attribuée et les implications des choix narratifs et esthétiques des auteurs eux-mêmes.
Bernadette Cailler, Nostalgie et conquête : mythes de la barbarie dans Le Barbare enchanté de Raphaël Confiant
Cet article considère deux sens du terme « barbare » liés aux mythes de la Barbarie dans la créativité contemporaine de langue française. a) Centré en grande partie sur l’aventure martiniquaise de Paul Gauguin, Le Barbare enchanté (Raphaël Confiant, 2003) reprend un thème hérité de l’esprit milieu-et-fin-de-siècle (XIXe) où, de l’intérieur même d’une civilisation qui s’est crue depuis longtemps supérieure, émerge la nostalgie d’une rencontre, voire de l’identification, avec le « bon sauvage ». b) Le roman inclut la mémoire de conquêtes, de déshumanisation, de barbarisation chez colonisateurs et colonisés. Une fois étudiée l’écriture complexe, originale de Confiant, Cailler examine la dialectique existant, dans le texte, entre culture et barbarie, enchantement et désenchantement. D’une part, elle se demande si Confiant réussit à démystifier, fragiliser certaines présuppositions de son protagoniste : désenchantement nécessaire ; d’autre part, si, dans le récit, s’affirme une métamorphose de Gauguin l’artiste : enchantement positif né de la valorisation de maints éléments de culture antillaise.
Marjorie Jung, Une épopée barbare. La figure de l’homme nouveau dans l’œuvre de Frantz Fanon
Proposer une analyse de la figure du barbare à l’aune de l’œuvre de Frantz Fanon suppose de penser le décloisonnement préalable de l’ensemble des champs du savoir, nécessaire à l’ouverture d’une multiplicité de réseaux signifiants qui, du colonisé à l’homme nouveau, illustrent le chemin d’une praxis totalisante en mouvement. L’œuvre fanonienne assoit son travail de réhistoricisation sur un retournement de la dialectique coloniale, au sein de laquelle le barbare préfigure la mise en place d’une nouvelle dynamique ontologique. Cette dernière, mue par une conversion de la violence, introduit le Moi à la possibilité de sa toute-puissance narcissique. Fanon nous livre la voix des damnés, de ces « derniers qui seront les premiers », dont l’impossibilité historique est corrélative à l’impossibilité discursive. Aussi est-ce encore au prisme de l’impossibilité du dire – celle du colonisé, du noir, du musulman et plus loin de l’aliéné – que sera analysée la figure du barbare.
Valeria Sperti, Chacun est le barbare de l’autre: père et fils dans L’Africain de J.M.G. Le Clézio
L’Africain de J.M.G. Le Clézio, livre bref et complexe, est un retour aux origines de l’écrivain et une remontée dans le temps sur les traces d’un homme mystérieux et inconnu, le père de l’auteur. Le mot « barbare » y est banni, mais des « effets barbares » connotent l’œuvre, qui se compose d’un texte et de quinze clichés pris par le père de l’auteur pendant sa vie africaine. L’article définit la notion d’« effet barbare » et montre que cet effet se déploie dans une dimension extérieure, ethnopsychologique, représentée par le contact avec le « sauvage » qui échoit au fils et au père. Cet effet barbare renverse les catégories coloniales, exhibant son sens positif de force primitive, mystérieuse et archaïque, pour atteindre ensuite une dimension plus intérieure, affective, qui investit la relation interpersonnelle, filiale. Chacun des deux personnages est « barbare » par rapport à l’autre et l’article montre comment les images reproduites, donnant voix au silence du père, contribuent à cette déclinaison extérieure et intérieure de l’« effet barbare ».
Ibrahima Diouf, Un véritable roman barbare ? La langue française à l’écoute de la barbarie dans Batouala (1921) de René Maran
L’enjeu de cette étude est de comprendre comment René Maran, sans pour autant prendre le parti axiologique et dialectique de la « barbarie » contre la « civilisation » coloniale, ni en introduisant véritablement la langue parlée dans la narration par un travail affirmativement « barbare » sur la voix, est parvenu à faire de Batouala (1921) une œuvre fondatrice de la négritude en francophonie. Nous proposerons donc, dans le prolongement de l’historiographie senghorienne, une lecture de l’œuvre comme poétique barbare de transition vers la négritude littéraire, en montrant comment c’est l’attention presque auditive de la langue française à l’égard de la barbarie du monde qui confère au roman son potentiel fondateur dans l’histoire littéraire.
Chloé Vandendorpe, Kossi Efoui, une langue barbare à l’usage du monde
La barbarie, irréductible à une unique définition, connote la violence destructrice comme la force créatrice ; Kossi Efoui, qui se « méfie des mots », joue de cette ambiguïté. Dans son œuvre, la barbarie, entendue comme violence déchaînée dans un état d’impunité, se drape du voile de la civilisation qui la rationalise grâce à une langue amnésique qui entend référer de manière immédiate, univoque et nécessaire. Comme pour éviter la possibilité d’une barbarie littérale, Kossi Efoui opte pour une barbarie littéraire, pour une langue qui semble balbutier et à laquelle il reste toujours une part d’étrangeté, dont on ne peut affirmer en avoir parfaitement saisi le sens. Loin d’être liée à la présence d’expressions issues de l’éwé ou à une récupération du « trash » – barbare donné en spectacle –, l’étrangeté de cette langue se situe dans la déréalisation, les détours, la déstabilisation, et dans le jeu incessant par lequel elle se définit. Une telle langue, sans rien affirmer, met infiniment en contact, suggère des rapprochements sans assimiler et engendre échos, résonances et harmoniques chez celui qui écoute.
Nicolas Hossard, Genèse d’une ambiguïté : francophonie et barbarie dans l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau
Véritable « moment barbare », à l’origine d’une ambiguïté essentielle dans la compréhension de l’histoire littéraire, l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau décrit une scène primitive de la francophonie, dans son contenu philosophique, ses liens consubstantiels avec la discursivité barbare, et surtout sa proposition littéraire. C’est le geste fondateur d’une conception francophoniste de l’écriture, c’est-à-dire de l’inscription de la voix dans la littérature de langue française. Trois arguments rousseauistes fournissent à cet article la matière d’une théorie radicale de la francophonie comme 1) Altérologie réactivant, à l’intérieur de la langue et de la culture françaises, un certain rapport au latin et au monde romain, dans ses ambiguïtés à l’égard de la barbarie 2) Phonocentrisme philosophique, exprimé dans et contre la langue française, à la fois physique et métaphysique de la présence 3) Communication littéraire autour d’une authenticité fondée sur l’accord entre une anthropologie et une « barbarie » littérale du sujet, dont découle une littérarité perfectionnée.
Maria Chiara Gnocchi, The barbarian next door (1900-1939)
At the turn of the 20th century, several protagonists of the literary world invoke the coming of the « barbarians », whom they recognize in some categories of writers. Their wishes will come true : many authors, whose « barbarity » is particularly appreciated, will soon establish themselves in the literary field. They are mostly « next door barbarians » : francophone writers from Belgium or Switzerland ; foreigners who have adopted the French language ; French people who emigrated ; provincial or non-professional writers. Starting from an analysis of the changes in the literary field, this article tackles the way these authors emerge. The author then focuses on the characteristics of their barbarism (as perceived by critics). This will help to understand the issues related to the use of such a label, as well as the implications for the authors’ narrative and aesthetic options.
Bernadette Cailler, Nostalgia and conquest: myths of barbarism in Raphaël Confiant’s Le Barbare enchanté
This article considers two meanings of the word « barbarian » as linked to myths of Barbarism in contemporary French-language creativity. a) Focusing to a great extent on Paul Gauguin’s Martinican adventure, Le Barbare enchanté (Raphaël Confiant, 2003) takes up a theme inherited from the mid-end-of-the-century spirit (19th) in which, from within a civilization that has for long believed itself to be superior, comes out a nostalgia for, even an identification with the « noble savage ». b) The novel includes the memory of conquests, dehumanization, barbarization among colonizers and colonized. Following a study of Confiant’s complex, original writing, Cailler examines the dialectic, in the text, between culture and barbarism, enchantment and disenchantment. She wonders whether Confiant succeeds in demystifying, weakening some of his protagonist’s presuppositions : a necessary disenchantment ; and also, whether the reading process reveals a metamorphosis in Gauguin, the artist : a positive enchantment grounded in the valorization of many Antillean cultural elements.
Marjorie Jung, A barbarian epic. The figure of the new man in Frantz Fanon’s work
To propose an analysis of the barbarian figure is by reference to the work of Frantz Fanon, supposes to think the preliminary de-compartmentalization of all the fields of the knowledge, necessary to the opening of a multiplicity of significant networks which, from the colonized to the new man, illustrate the way of a totalizing praxis in movement. The fanonian work of re-historicization is based on a reversal of the colonial dialectic, within which the barbarian prefigures the rising of a new ontological dynamic. This dynamic, moved by a conversion of the violence, allows the self to experiment its narcissistic omnipotence. Fanon delivers us the voice of the damned, of « the last ones who will be the first ones », whose historic impossibility is correlative to the impossibility. So, it is still in the prism of the impossibility to say – for the colonized, the black, the Muslim and farther the insane person – that will be analyzed the figure of the barbarian.
Valeria Sperti, Everyone is the the barbarian of the other: father and son in J.M.G Le Clézio’s L’Africain
L’Africain by J.M.G. Le Clézio, a small yet complex autobiographical novel, is, for the author, a return to the origins and a step back into the past on the footsteps of a mysterious and unknown man : his father. The word « barbarian » is forbidden, but the « barbaric effects » connotate this work composed of a text and fifteen shots taken by the father of the author during his lifetime in Africa. The article defines the concept of « barbaric effect » and then shows that this effect unfolds in an external ethnopsychological dimension represented by the contact with the « savage », which evades both the father and the son. This barbaric effect knocks over the colonial categories to then reach a more internal, emotional dimension, including the filial interpersonal relationship. Each of the two characters is « barbaric » in relation to the other and the article shows how photographs, giving a voice to the father’s silence, contribute to the exterior and interior range of the barbaric effect.
Ibrahima Diouf, A true barbaric novel? the French language listening to barbarity in Batoula (1921) by René Maran
The main issue of this essay is to understand how René Maran, without taking the axiological and dialectical side of « barbary » against colonial « civilization », nor really introducing spoken language into narration by an affirmatively « barbaric » work on voice, achieved to make Batouala (1921) a founding piece of negritude in francophony. We will read it, following Senghorian historiography, as transitional barbaric poetry to literary negritude, and will show how the founding potential of this novel in litterary history comes from the almost auditive focus of french language towards world’s barbary.
Chloé Vandendorpe, Kossi Efoui, a barbaric language for the use of the world
The word barbarity has a broad span of meanings, and simultaneously refers to destructive violence and creative power. Kossi Efoui, who claims to be suspicious about words, plays on this ambiguity. In his books, barbarity, understood as unleashed and unpunished violence, acts behind the mask of civilization, which rationalizes it through language. This use of language allows only necessary and clear-cut speeches, embedded in the very moment, with no possible questioning. As to avoid barbarity in acts, Kossi Efoui favours literary barbarity. His language seems to stammer, and by instilling weirdness, keeps the reader from fully comprehending it. Its strange aspects do not really lie on the use of words and expressions from Ewe, or on a harsh way of displaying barbarity as a show, but emerge from « derealisation », detours, destabilization, endless movement… Such a language states nothing : it smoothly connects ideas. It suggests links without blending. It brings about echoes and harmonic resonance to the audience.
Nicolas Hossard, Genesis of an ambiguity: francophony and barbarism in Jean-Jacques Rousseau’s work
True « barbaric moment », source of an essential ambiguity in the understanding of literary history, Jean-Jacques Rousseau’s work describes a primitive scene of francophony, in its philosophical contents, its consubstantial relations with barbaric discursivity, and above all its literary proposition. That is the founding gesture of a francophonist writing’s conception, in other words voice’s inscription into french-language literature. Three rousseauist arguments give to this essay matter to a radical theory of francophony as 1) An alterology reactivating, inside french culture and language, a certain relationship with Latin language and Roman world, in its ambiguities towards barbary 2) A philosophical phonocentrism, expressed inside and against french language, and which is both physics and metaphysics of presence 3) A literary communication about an authenticity based in the concordance between an anthropology and a subjective « barbary » which would be litteral, what gives rise to a perfected literarity.
Maria Chiara Gnocchi
Docteure en Littératures francophones à l’Université de Bologne et en Philosophie et Lettres à l’Université libre de Bruxelles, Maria Chiara Gnocchi est « professore associato » à l’Université de Bologne, où elle enseigne la littérature française du XXe siècle et dirige la revue Francofonia. Elle fait également partie des comités de rédaction de la Revue italienne d’études françaises et de Textyles. Revue des lettres belges de langue française. Ses domaines de recherche sont la littérature de l’entre-deux-guerres et l’histoire de l’édition (Le Parti pris des périphéries. Les « Prosateurs français contemporains » des éditions Rieder, 1921-1939, Bruxelles, Le Cri-CIEL, 2007 ; Correspondance André Baillon-Jean-Richard Bloch 1920-1930, Tusson, éditions du Lérot, 2009) ; les littératures coloniales (Tenebre bianche. Immaginari coloniali fin-de-siècle, Reggio Emilia, Diabasis, 2008, avec L. Acquarelli, M. Baraldi, V. Russo) ; la littérature belge enfin, avec une attention particulière pour André Baillon et Dominique Rolin (Nouveaux regards sur Dominique Rolin, sous la dir. de Maria Chiara Gnocchi, Francofonia, n. 68, printemps 2015).
Bernadette Cailler
Diplômée des Universités de Poitiers, Paris, et Cornell (USA), où elle reçut un doctorat de Littérature comparée (1974). Professeur Émérite, University of Florida, Gainesville. Membre de l’African Literature Association (1975-2015) et du Conseil International d’Études Francophones (1987-2015). Auteure de Proposition poétique. Une lecture de l’œuvre d’Aimé Césaire (1976) ; Conquérants de la nuit nue. Édouard Glissant et l’H(h)istoire antillaise (1988) ; Carthage ou la flamme du brasier. Mémoire et échos chez Virgile, Senghor, Mellah, Ghachem, Augustin, Ammi, Broch, et Glissant (2007). Ses articles incluent des études sur Saint-John Perse, Depestre, Glissant, C. H. Kane, S. Schwarz-Bart, Césaire, Mudimbe, Hédi Bouraoui, Damas, S. Weil, Yourcenar, Chedid, Lévinas, Lorand Gaspar, Whitman, Chamoiseau, Confiant, et quelques autres auteurs. Articles récents dans Research in African Literatures, Œuvres et Critiques, Études littéraires, Francofonia, Revue des Sciences Humaines, Comparative Literature Studies, Nouvelles Études Francophones, Présence Africaine, Centre Canada-Méditerranée (et Université Laurentienne), Cujlass, et chez Honoré Champion.
Marjorie Jung
Marjorie Jung est docteure de l’Université Paris-Sorbonne. Elle travaille dans l’édition et enseigne parallèlement la littérature dans un lycée parisien international. Elle a soutenu, en 2015, une thèse en littératures francophones sous la direction de Beïda Chikhi intitulée La figure de l’homme nouveau dans l’œuvre de Frantz Fanon. La décolonisation au prisme de la social-thérapie textuelle. À partir d’une réflexion sur la superposition de l’histoire et de la géographie, qui pose la question du lieu du discours de l’auteur et de la genèse de l’œuvre nécessairement « recommencée » à chaque lecture, sa recherche porte principalement sur la capacité thérapeutique, à la fois sur l’auteur et sur le lecteur, du « texte » fanonien, mais aussi plus largement francophone.
Valeria Sperti
Valeria Sperti est professeure de littérature française et francophone au Département des Sciences Humaines de l’Université de Naples « Federico II ». Elle est l’auteure d’ouvrages sur l’espace autobiographique dans Le Labyrinthe du monde de Marguerite Yourcenar (Écriture et mémoire, Napoli, 1999), sur la représentation du dictateur dans les romans subsahariens francophones des postindépendances (La parola esautorata, Napoli, 2000) et sur le statut de la reproduction photographique dans le roman de l’extrême contemporain (Fotografia e romanzo, Napoli, 2005). Elle s’intéresse actuellement aux nouveaux régimes de regard mis en place dans la prose contemporaine française et francophone et aux écrivains expatriés qui s’autotraduisent, enquêtant aussi sur les rapports de collaboration entre auteur et traducteur.
Ibrahima Diouf
Ibrahima Diouf est docteur de l’Université Paris-Sorbonne. Il est présentement professeur assistant à l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, où il enseigne la littérature africaine et comparée. Ses travaux portent sur le roman politique africain et caribéen de la deuxième moitié du XXe siècle.
Chloé Vandendorpe
Chloé Vandendorpe est agrégée de Lettres Modernes, doctorante au C.I.E.F. et chargée de cours à Paris-Sorbonne. Sa thèse porte sur le rapport de la littérature aux arts et à l’Art chez Tierno Monénembo, Kossi Efoui, Koffi Kwahulé et Léonora Miano.
Nicolas Hossard
Nicolas Hossard est chercheur en littérature. Ses recherches consistent en une généalogie comparée des littératures française et francophones. Publications : « Le Chêne ou le Roseau. Approche du généalogisme critique dans le champ littéraire francophone », dans Anne Douaire-Banny (dir.), Isthmes francophones : du texte aux chants du monde, Paris, P.U.P.S, « Lettres francophones », 2012 ; « La fabrique de l’aube : Césaire et Kateb par Rimbaud », dans Césaire 2013 : parole due. Colloque de Cerisy, Présence Africaine, n. 189, 2014 ; « Enjeux poétiques et généalogiques de la mer dans la littérature de langue française : réalité ou idéalité ? Mise en perspective de la pensée archipélique d’Édouard Glissant », dans Marina Geat et Viviane Devriésère (dir.), La mer en texte, la mer en classe, Rome, Aracne, 2016.
Interviews et inédits/Interviste e inediti
Chloé Vandendorpe, « Mon poste d’observation, c’est la langue ». Entretien avec Kossi Efoui
Comptes rendus/Recensioni
Daniel Lançon, Claude Coste, Perspectives européennes des études littéraires francophones (Valentina Tarquini)
Anna Boschetti, Ismes (Maria Chiara Gnocchi)
Notes de lecture/Schede
Pubblicato con un contributo del Dipartimento di Lingue, Letterature e Culture Moderne dell’Università di Bologna.
ISBN 978 88 222 6471 8