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 DESCRIPTION DE LA THÉMATIQUE 

Dans la mouvance de l’adoption du projet de loi 96 (Loi 14) et des élections québécoises à l’automne 2022, les questions et les débats entourant le lien présumé entre l’immigration et le « déclin du français » au Québec, voire de la survie de la nation québécoise francophone, sont apparus sur un nombre sans cesse croissant de tribunes. Qu’il s’agisse de seuils d’immigration, de limites de la capacité d’accueil de la société québécoise, de pouvoirs et de gestion de l’immigration permanente et temporaire par le Québec, de politiques et de mesures de francisation, d’intégration et de régionalisation, pour ne mentionner que ceux- là, beaucoup a été dit sans pourtant toujours s’assurer d’offrir un portrait juste, nuancé et dénué de clichés sur ces enjeux. 

Le gouvernement québécois s’est engagé à tout mettre en oeuvre pour freiner le recul du français au Québec, lequel serait attribuable, selon certains, au fait que les immigrants ne parlent pas ni n’utilisent suffisamment cette langue. Très souvent, une telle lecture de la réalité repose sur des indicateurs dont la portée est plutôt limitée et qui font l’économie d’analyses qui prennent en compte la complexité et la richesse des dynamiques associées à la diversité ethnoculturelle, au plurilinguisme et à la concomitance du français comme langue publique commune et de l’anglais comme lingua franca globale.

 Mais que sait-on du rapport qu’entretiennent les immigrants avec la langue française et la notion de « français langue publique commune »? Quelles représentations se font les immigrants, récents et établis, de la présence et du statut relatif du français et de l’anglais au Québec, et à Montréal en particulier? Lors du recensement de la population de 2021, près de 60 % de la population de langue maternelle tierce déclarait parler plus d’une langue à la maison. Que nous révèle ce plurilinguisme au foyer en regard des pratiques et des comportements linguistiques au travail, dans le domaine de l’enseignement postsecondaire, dans l’espace public en général? À quels défis les nouveaux arrivants sont-ils confrontés lorsque leur langue première n’est pas le français? Quels sont les facteurs qui modulent positivement ou négativement leur apprentissage du français? Que sait-on des succès voire des limites de ces mesures qui visent à favoriser l’apprentissage et l’usage du français? Quels rôles joue ou ne joue pas la société d’accueil pour valoriser et promouvoir l’usage du français auprès de certaines communautés immigrantes? 

Dans le contexte sociopolitique actuel au Québec et au Canada, et compte tenu du rôle de l’immigration comme premier moteur de croissance de la population, les défis, les enjeux et les questions entourant l’adhésion des immigrants à la francophonie québécoise et canadienne sont de plus en plus au premier plan des discussions et des débats sur l’évolution de la présence et de l’usage du français dans l’espace public. 

Or, si tant est que l’on cherche des solutions à ces enjeux, il va de soi que les initiatives et les mesures visant à valoriser et promouvoir l’usage du français auprès des nouveaux arrivants, voire des immigrants établis depuis plusieurs années, doivent s’appuyer sur des données probantes, des faits et des analyses bien documentés. 

Ce numéro de Recherches sociographiques (RS) vise donc à fournir un éclairage au débat public sur ces enjeux et à favoriser un meilleur arrimage entre la recherche et les données probantes d’une part, et le développement de programmes et de mesures susceptibles de favoriser un meilleur vivre-ensemble linguistique d’autre part. 

Longueur des articles : 

Suivant les normes de la revue, la longueur de l’article se situera entre 20 et 35 pages à double interligne, pour un maximum de 60 000 caractères excluant les espaces. On peut obtenir plus d’information sur les normes d’édition de RS en consultant le lien suivant : Normes d’édition Recherches sociographiques (ulaval.ca) 

Vous êtes invités à soumettre votre article à : jean-pierre.corbeil.1@ulaval.ca 

Date limite pour soumettre un article : 15 novembre 2023 

RESPONSABLES DE CE NUMERO THEMATIQUE 

Jean-Pierre Corbeil, professeur associé au département de sociologie de l’Université Laval 

Richard Marcoux, professeur titulaire au département de sociologie de l’Université Laval et directeur de l’Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone (ODSEF) 

Victor Piché, chercheur associé à la Chaire de recherche du Canada sur les dynamiques migratoires mondiales de l’Université Laval

 Appel à contributions_ revue RS_Immigration et langue au Qc_juin 2023_

 

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