Sommaire / Indice
Umberto Eco, Tradurre Exercises de style di Queneau
Pierre Brunel, Le double langage d’Armen Lubin
Anna Soncini, Entrevue avec Thomas Owen
Pierre Rodriguez, La mise en scène polyphonique dans Ceci n’est pas un conte. Relecture critique
Guido Guglielmi, Il romanzo e le categorie del tempo: da Proust a Rabelais e da Benjamin a Bachtin
Umberto Eco, Tradurre Exercises de style di Queneau
Les Exercices de style de Raymond Queneau, variations entre rhétorique du texte et rhétorique du contexte, entre figures de l’expression et figures du contenu, grâce à leur verve libertaire, ont permis à l’auteur de rester fidèle dans l’exercice de traduction en optant pour une manipulation sur le langage second qui garde intactes la règle et l’esprit du jeu linguistique.
Pierre Brunel, Le double langage d’Armen Lubin
Arménien du Liban, mais aussi Arménien de Paris, Armen Lubin est l’écrivain exilé, écartelé entre deux identités, entre deux langages. Ainsi sa poésie est-elle comme prise au piège des dualités. La création littéraire, loin de permettre au poète de retrouver l’identité perdue, repose – ” je est un autre ” – essentiellement sur celle-ci. C’est ce que révèle l’étude de quelques-uns des motifs (en particulier la fenêtre, l’arbre, la nuit) qui reviennent dans les poèmes en langue française d’Armen Lubin.
Anna Soncini, Entrevue avec Thomas Owen
Qu’est-ce que le fantastique, selon Thomas Owen? Avant tout, une irruption de l’inattendu dans le quotidien, mais aussi une révolte, une manière d’écrire “mort aux vaches” sur les murs. Comme le montrent bien les nombreux récits du grand conteur belge, y compris les plus récents qui viennent de paraître sous le titre Les chambres secrètes, il s’agit en tous cas de troubler la quiétude du lecteur, de corrompre une atmosphère de tranquillité.
Pierre Rodriguez, La mise en scène polyphonique dans Ceci n’est pas un conte. Relecture critique
A partir de la mise en scène de Ceci n’est pas un conte (nom d’auteur, titre, prologue, etc.), les critiques ont désespérément voulu combler les lacunes évidentes d’un texte complexe. Mais vaines ou inadéquates semblent les justifications fondées sur la situation historique, le caractère ou les options morales voire anthropologiques de l’auteur. L’important est de voir au contraire comment la pratique réflexive d’une écriture polyphonique, où l'”autre” du conte est systématiquement mis en jeu, fonde en même temps l’intérêt philosophique et la valeur poétique de l’œuvre.
Guido Guglielmi, Il romanzo e le categorie del tempo: da Proust a Rabelais e da Benjamin a Bachtin
A partir des apports de Walter Benjamin sur Proust et sur Flaubert, l’auteur reparcourt deux théories du roman, celle du premier Lukács et celle de Bakhtine, en réexaminant le thème des différences entre le récit épique, le roman carnavalesque et le roman moderne. Les thèses de Lukács et de Bakhtine sont analysées ici en tenant compte notamment de la différenciation de leur fondement théorique. La conclusion en est que, dans le roman polyphonique moderne, le temps n’est plus un manque, un vide à combler, mais bien plutôt un aspect structurel menant à un type de positivité nouveau par rapport et à l’épique et au carnavalesque.
Notes et commentaires/Note e rassegne
Jean Déjeux. Poésie marocaine de langue française depuis 1964
Claude Beausoleil, Note d’un poète sur la nouvelle poésie québécoise
Anne-Marie Nisbet, Aperçu sur la littérature néo-calédonienne
Graziano Benelli, Studi italiani su Georges Simenon
Comptes rendus/Recensioni
La Belgique malgré tout, numéro compose par J. Sojcher (Jean Robaey)
A. Stefaneui, Geschichte des franzòsischen Kernwortschatzes (Claudia Serra)
A.O. Lovejoy, L’albero della conoscenza (Paolo Budini)
Henri Michaux, “il verri”, n° 24 1981; n° 25 1982 (Adriano Marchetti)
L.-R. des Forêts, Le Bavard. L.-R. des Forèts. Il Chiaccherone (Guido Neri)
R. Boudjedra, Le démantèlement (Rossana Carrer)
Notes de lecture/Pubblicazioni ricevute e schede
Actualités/Notiziario
Pubblicato con contributi dell’Università di Bologna e del Ministero P. I. Lavori eseguiti con un contributo del CNR.