75Automne/Autunno 2018
Simenon et l’Italie
sous la direction de Laurent Demoulin et Hugues Sheeren
Sommaire / Indice
En souvenir de Brigitte Soubeyran
Laurent Demoulin, Hugues Sheeren, Introduction
Cecilia Cenciarelli, Avant-propos: à la recherche de George Simenon, à Bologne
Bernard Alavoine, Le commissaire Salvo Montalbano: un Maigret italien?
Marco Biggio, Andrea Derchi, Couvertures simenoniennes
Laurent Demoulin, La double filiation des Italiens d’Amérique dans les « romans durs » de Simenon
Laurent Fourcaut, Le Train de Venise. Sauter du train en marche ou è pericoloso sporgersi
Marina Geat, Georges Simenon et Federico Fellini: ces mystérieuses synchronicités
Paul Mercier, Souvenirs d’Italie et propos sur l’actualité dans les écrits autobiographiques de Georges Simenon
Hugues Sheeren, Présence ou absence de Simenon dans le contexte scolaire italien
Maurizio Testa, Murielle Wenger, Simenon-Simenon, quand une bio-bibliographie se construit en ligne
Bernard Alavoine, Le commissaire Salvo Montalbano: un Maigret italien?
Depuis plus de vingt ans, le commissaire Montalbano multiplie les enquêtes dans une petite ville du sud de la Sicile. Par bien des aspects, le policier sicilien semble avoir des parentés avec Maigret, le héros de Simenon. Andrea Camilleri assume cette filiation en cherchant tout d’abord à créer un policier humain, incarnant une certaine solidité tant physique que morale, avec des racines familiales plutôt modestes. Ensuite, Montalbano est, comme Maigret, un enquêteur atypique, se méfiant des méthodes scientifiques : ne respectant pas les procédures, il s’attire ainsi les critiques de sa hiérarchie. Enfin, Montalbano a plus le souci de la justice que de la légalité et se comporte très souvent comme un justicier, non comme un fonctionnaire de police. Ces ressemblances incontestables avec Maigret ne font pas de Montalbano une fade copie du modèle simenonien: c’est tout l’art de Camilleri d’avoir donné à son personnage une réelle autonomie tout en rendant hommage à Simenon.
Marco Biggio, Andrea Derchi, Couvertures simenoniennes
Dans cet article, les auteurs du livre Simenon in Italia (Cinque Terre, 1998) examinent plus attentivement les couvertures des éditions simenoniennes en Italie, qu’ils situent dans l’histoire de l’art graphique publicitaire. L’analyse des couvertures des années 1920 et 1930, qui reflètent un goût « art déco » digne d’approfondissements supplémentaires, présente un intérêt tout particulier. La partie centrale, consacrée aux éditions Mondadori, fournit l’occasion de signaler quelques dessinateurs remarquables peu connus du grand public, comme Tabet, Bianchi, Monicelli, Pintér, etc. Les nombreuses couvertures qui jouent sur l’identification entre Maigret et Gino Cervi, l’acteur bolonais qui a interprété le personnage à la télévision, se révèlent intéressantes même en dehors du contexte italien. Dans la dernière partie de l’article, les auteurs examinent les couvertures des éditions Adelphi, qui ont accueilli une galerie de photographies et de tableaux si importante qu’elles constituent presque un catalogue muséal de peintres et de photographes du dernier siècle.
Laurent Demoulin, La double filiation des Italiens d’Amérique dans les « romans durs » de Simenon
En se basant sur les cercles de sympathie de Hume tels que les définit Gilles Deleuze, l’auteur analyse la complexité des systèmes d’appartenance dans lesquels se meuvent des personnages américains d’origine italienne dans deux romans de Simenon, Un nouveau dans la ville, qui n’est envisagé que succinctement, et Les Frères Rico, chef-d’oeuvre qui est ici analysé en détail. Les thèmes de la fraternité, des origines, de l’italianité, du banditisme, de l’exil se croisent, formant un écheveau narratif et psychologique qui éclaire la complexité de la question identitaire.
Laurent Fourcaut, Le Train de Venise. Sauter du train en marche ou è pericoloso sporgersi
Conformément à la réflexivité généralisée qui caractérise l’oeuvre de Simenon, Le Train de Venise (1965), c’est l’univers du livre qui porte ce titre. Julien Calmar, le protagoniste, prend à Venise le train pour Paris. Son nom le programme pour deux destins antagoniques : devenir écrivain et retourner, en mourant, dans la Mer/Mère originelle que symbolise Venise. L’inconnu qu’il rencontre dans le train lui transmet, en même temps que la clé d’une fortune, l’emblème phallique qui lui permet de prendre sa place, celle du Père – l’inconnu disparaît dans le tunnel du Simplon. Les billets de banque qu’il a trouvés dans le casier de gare dont l’autre lui a fourni la clé sont certes l’instrument d’un pouvoir, mais ce pouvoir est factice, puisqu’il n’est disponible qu’à bord du Livre. Las de la vie fausse qu’il mène depuis qu’il est monté dans ce train, Calmar se suicide en sautant par la fenêtre de son bureau, ce qui lui permet de sortir du Livre et de contracter enfin, dans la mort, les noces désirées avec la Mère cosmique de l’origine.
Marina Geat, Georges Simenon et Federico Fellini: ces mystérieuses synchronicités
À partir du moment de leur rencontre au Festival de Cannes en 1960 jusqu’à la mort de Georges Simenon en 1989, l’écrivain belge et le cinéaste italien Federico Fellini ont entretenu une relation intense, tissée autour d’une complicité profonde sur des interrogations essentielles qui traversent leurs existences : le rapport avec la Femme ; les exigences de la création artistique ; l’influence déterminante de la vie psychique inconsciente. Au fil de leur correspondance épistolaire, étendue sur presque trente ans, des coïncidences et des réciprocités se manifestent selon une logique affective et insaisissable qui semble défier les lois de la causalité ou du pur hasard. Le psychanalyste Carl Gustav Jung, dont la pensée fait souvent l’objet de réflexions enthousiastes de la part des deux artistes, aurait plutôt parlé de « ces mystérieuses synchronicités » qui sont au coeur d’une amitié et d’un lien si tenaces.
Paul Mercier, Souvenirs d’Italie et propos sur l’actualité dans les écrits autobiographiques de Georges Simenon
Italy, close to France and Switzerland by its culture, its touristic opening and especially its gastronomy, is very present in Simenon’s autobiographical work. Though, from 1967 on, and despite his strong ties with Arnaldo Mondadori and his admiration for Fellini’s work, the creator of Maigret doesn’t show much curiosity about the evolution of the Italian situation. If he doesn’t seem to care anymore about the way his work is welcomed in Italy, after 1972, it’s with pleasure that he depicts his stays in large cities and his family vacation in Venice and Florence, his « beloved city ». He’s more interested in visiting museums and discovering the great painters of the Renaissance than attending cocktail parties or meeting some celebrities from the Peninsula and from the Vatican. At the exception of the great film-maker Federico Fellini, the contemporary Italian literature and the adaptations pulled from his novels do not stir him up. The Maigret books are warmly welcomed and yet, Simenon does not seem convinced that his work will survive him for a long time, in Italy as in any other country. His major concern is to make the best out of the time left with Teresa.
Hugues Sheeren, Présence ou absence de Simenon dans le contexte scolaire italien
L’article dresse un portrait de la place qu’occupe Simenon dans les manuels scolaires italiens et tente de voir si et de quelle manière ses romans sont exploités en classe de langue. Passant en revue différents manuels de littérature destinés principalement aux lycéens, l’auteur tente de voir de quelle façon est appréhendé le romancier belge et si l’on remarque des constantes dans le choix des romans et extraits présentés dans les anthologies publiées dans les maisons d’édition italiennes. Il se penche également brièvement sur le phénomène des livres audio, versions simplifiées de grandes oeuvres du patrimoine littéraire français. Il en résulte que Simenon est malheureusement trop souvent négligé et que seule sa production « policière » est envisagée. Perçu uniquement comme un auteur de polars, il est probablement parfois simplifié à outrance à des fins didactiques, étant davantage exploité dans un but linguistique que pour ses qualités littéraires dans l’enseignement du FLE.
Maurizio Testa, Murielle Wenger, Simenon-Simenon, quand une bio-bibliographie se construit en ligne
Le blog Simenon-Simenon est consacré exclusivement au romancier et à son univers. Ce blog se veut une bio-bibliographie renouvelée au quotidien, évolutive, utilisant les moyens technologiques actuels, et visant à inventer une nouvelle façon de parler de Simenon et de son oeuvre. Après avoir posé quelques jalons sur la situation de Simenon en Italie avant la naissance du blog, l’article explique les objectifs qui ont présidé à la création de Simenon-Simenon, son positionnement en Italie avant l’ouverture vers l’international, son fonctionnement actuel, sa forme et son contenu, pour proposer ensuite quelques réflexions sur son avenir.
Bernard Alavoine, The inspector Salvo Montalbano: an italian Maigret?
For more than twenty years, Inspector Montalbano has been carrying out investigations in a small town in southern Sicily. In many ways, the Sicilian policeman seems to be related to Maigret, Simenon’s hero. Andrea Camilleri assumes this filiation by first seeking to create a humane policeman, embodying a certain physical and moral solidity, with rather modest family roots. Then, like Maigret, Montalbano is an atypical investigator, who mistrusts scientific methods : by breaking the procedures, he thus attracts criticism from his hierarchy. Finally, Montalbano is more concerned with justice than with legality and very often behaves like an avenger, and not like a police officer. These undeniable similarities with Maigret do not make Montalbano a pale copy of the Simenonian model : this is the talent of Camilleri to have given his character a real autonomy while paying tribute to Simenon.
Marco Biggio, Andrea Derchi, Simenonian coverings
The starting point of this article is the authors’ book Simenon in Italia (Cinque Terre, 1998). In this article, the authors examine more closely the covers of Simenon’s Italian editions, that they situate in the history of graphic art. The analysis of the covers of the 1920s and 1930s, which reflect an «Art Deco» taste worthy of further study, is of particular interest. The central section, dedicated to Mondadori publishing house, provides an opportunity to point out some outstanding cartoonists little known to the general public, such as Tabet, Bianchi, Monicelli, Pintér, etc. The many covers that suggest an identification between Maigret and Gino Cervi, the actor from Bologna who played Maigret on television, are surely interesting even outside the Italian context. In the last part of the article, the authors examine the covers of the Adelphi publishing house, which have hosted a gallery of photographs and paintings so important that they are almost a museum catalog of painters and photographers of the last century.
Laurent Demoulin, The double filiation of American Italians in Simenon’s “hard novels”
Based on Hume’s circles of sympathy as defined by Gilles Deleuze, the author analyzes here the complexity of the systems of belonging in which American characters of Italian origin move in two novels of Simenon, A stranger in the city, which is only briefly envisioned, and The Brothers Rico, a masterpiece which is analyzed in detail here. The themes of fraternity, origins, Italianity, banditism, exile intersect, to prove the complexity of the question of identity.
Laurent Fourcaut, Le Train de Venise. To jump off the moving train or è pericoloso sporgersi
In accordance with the generalized reflexivity that characterizes Simenon’s work, The Train of Venice (1965), it is the universe of the book that bears this title. Julien Calmar, the protagonist, takes at Venice the train to Paris. His name is the program for two antagonistic destinies : to become a writer and to return, by dying, in the original Sea / Mother that symbolizes Venice. The stranger he meets in the train gives him, along with the key to a fortune, the phallic emblem that allows him to take his place, that of the Father − the stranger disappears in the Simplon tunnel. The banknotes he found in the station locker whose key was given to him by the other are certainly the instrument of power, but this power is artificial, since it is only available on board of the Book. Weary of the false life he leads since he got on the train, Calmar commits suicide by jumping out of the window of his office. That allows him to leave the Book and finally contract, in death, the wedding desired with the cosmic Mother of origin.
Marina Geat, Georges Simenon and Federico Fellini: some mysterious synchronicities
From the time they met at Cannes Film Festival in 1960 until Georges Simenon’s death in 1989, the Belgian writer and the Italian director Federico Fellini maintained an intense relationship, which developed around a deep complicity on some essential questions traversing their existences, such as the relation with Woman, the demands of artistic creation, the determining influence of unconscious psychic life. In the course of their correspondence, which extended over almost thirty years, some coincidences and reciprocities manifest according to an affective and elusive logic which seems to defy the laws of causality or of mere chance. The psychoanalyst Carl Gustav Jung, whose ideas are often the object of enthusiastic reflections by the two artists, would have talked of « those mysterious synchronicities » which are at the heart of such enduring friendship and bond.
Paul Mercier, Memories of Italy and current events in Georges Simenon autobiographical writings
Italy, close to France and Switzerland by its culture, its touristic opening and especially its gastronomy, is very present in Simenon’s autobiographical work. Though, from 1967 on, and despite his strong ties with Arnaldo Mondadori and his admiration for Fellini’s work, the creator of Maigret doesn’t show much curiosity about the evolution of the Italian situation. If he doesn’t seem to care anymore about the way his work is welcomed in Italy, after 1972, it’s with pleasure that he depicts his stays in large cities and his family vacation in Venice and Florence, his « beloved city ». He’s more interested in visiting museums and discovering the great painters of the Renaissance than attending cocktail parties or meeting some celebrities from the Peninsula and from the Vatican. At the exception of the great film-maker Federico Fellini, the contemporary Italian literature and the adaptations pulled from his novels do not stir him up. The Maigret books are warmly welcomed and yet, Simenon does not seem convinced that his work will survive him for a long time, in Italy as in any other country. His major concern is to make the best out of the time left with Teresa.
Hugues Sheeren, Presence or absence of Simenon in the Italian school context
This article gives an idea of the importance Simenon is given in Italian schoolbooks and tries to see whether and in which way his novels are exploited in language classes. Going through various literature manuals mainly meant for high school students, the author attempts to determine how this Belgian novelist is perceived and whether it is mainly the same novels and extracts that are introduced in anthologies published by Italian publishing houses. He also briefly examines the phenomenon of audiobooks which are simplified versions of the main works belonging to the French literature patrimonial. The conclusion is unfortunately that Simenon is all too often neglected and that only his detective production is considered. Solely perceived as an author of thrillers, he is more than likely sometimes excessively simplified for didactic reasons as he is most often exploited for linguistic purposes rather than for his literature qualities in the teaching of French as a foreign language.
Maurizio Testa, Murielle Wenger, Simenon-Simenon, when a bio-bibliography is constructed online
Simenon-Simenon is a blog exclusively dedicated to the novelist and his world. It’s a kind of bio-bibliography which is daily renewed, evolving, using recent technological means, and aiming to invent a new way of talking about Simenon and his works. After having set some milestones about Simenon’s situation in Italy before the blog’s birth, the article explains the goals that led to the creation of Simenon-Simenon, its positioning in Italy before the international.
Maître de conférences à l’Université de Picardie (Amiens), Bernard Alavoine a écrit plusieurs ouvrages sur Simenon et dernièrement Georges Simenon et le monde sensible : de la perception à l’écriture aux éditions Encrage/Le Rocambole (2017). Depuis sa thèse sur l’oeuvre de Simenon, il a écrit de nombreux articles sur cet auteur en France et à l’étranger, a collaboré régulièrement à la revue TRACES de l’Université de Liège, aux Cahiers Georges Simenon (Bruxelles) et à plusieurs ouvrages collectifs (Simenon, de la Vendée aux quatre coins du monde, Somogy, 2011, et L. Demoulin (dir.), Simenon, Éditions de l’Herne, 2013). D’une façon générale, ses recherches portent sur les romanciers francophones du XXe et XXIe siècles. Il dirige actuellement Les Cahiers Vassilis Alexakis aux éditions Calliopées et a organisé plusieurs colloques sur ce romancier grec à l’université de Picardie (2011 et 2013) et à l’université d’Athènes (2016). <bernard.alavoine@wanadoo.fr>
Marco Biggio, Andrea Derchi
Marco Biggio et Andrea Derchi étaient camarades à l’école et rivalisent dans le collectionnisme. Après des études en Sciences politiques, Marco Biggio a expérimenté dans la vie professionnelle à la fois les rôles d’entrepreneur et d’employé de la fonction publique, d’où il a tiré une grande richesse d’expériences sociales et humaines. Il a publié Simenon in Italia (Cinque Terre, 1998 ; le livre en est à sa troisième édition, après de nombreuses réimpressions et mises à jour) et Gino Cervi : attore protagonista del Novecento (ERGA Edizioni, 2001) avec Andrea Derchi. Il a contribué à la réalisation de plusieurs événements culturels organisés par sa ville d’origine (Levanto, dans la province de La Spezia). Andrea Derchi, né en 1960, médecin depuis 1991, a compensé les difficultés de sa vie professionnelle par son activité d’écrivain amateur, en faisant converger ses intérêts culturels et de collectionneur dans des livres minutieusement compilés, rédigés à quatre mains avec Marco Biggio : Simenon in Italia et Gino Cervi : attore protagonista del Novecento. Il s’est ensuite mis à écrire des nouvelles : I custodi del lago, ERGA, 2003, illustré par Nicola Perucca, peintre de La Spezia, I racconti di fine Millennio, Cinque Terre, 2006. <andrea.derchi@asl5.liguria.it>
Laurent Demoulin
Laurent Demoulin enseigne la littérature à l’Université de Liège et officie comme conservateur au Fonds Simenon. Il a dirigé un Cahier de l’Herne consacré à Simenon et trois numéros de la revue Textyles : un François Jacqmin (avec Gérald Purnelle), un Jean-Philippe Toussaint (avec Pierre Piret) et un Eugène Savitzkaya. Il a fait paraître les recueils de poèmes Filiation (Le Fram, 2001), Trop tard (Tétras Lyre, 2007, prix Marcel Thiry), Même mort (Le Fram, 2011), Ulysse Lumumba (Le Cormier, 2014), Palimpseste insistant (Tétras Lyre, 2014) et Poésie (presque) incomplète (L’Herbe qui tremble, 2018) et l’essai « Une rhétorique par objet » : les mimétismes dans l’oeuvre de Francis Ponge (Hermann, 2011). Il a en outre co-signé avec Jean-Marie Klinkenberg Les Petites Mythologies liégeoises (Tétras Lyre, 2016) et avec Jacques Dubois Tout le reste est littérature (Impressions nouvelles, 2018). Son roman, Robinson (Gallimard, 2016), a obtenu le prix Rossel en 2017. <ldemoulin@ulg.ac.be>
Laurent Fourcaut
Fourcaut est professeur émérite de l’Université Paris-Sorbonne. Il est spécialiste de l’œuvre de Giono (il dirige la série Jean Giono de la Revue des lettres modernes aux Lettres Modernes-Minard) et de celle de Simenon : plusieurs articles ; lecture suivie de La Vérité sur Bébé Donge dans « La Bibliothèque Gallimard » (1999) ; collaboration à L’Herne Simenon ; livre en cours sur ses romans. Il travaille également sur la poésie : Lectures de la poésie française moderne et contemporaine (Armand Colin, 2005) ; Alcools d’Apollinaire : je est plein d’autres, remembrement et polyphonie (Calliopées, 2015); un essai sur l’œuvre poétique de Dominique Fourcade à paraître aux Classiques Garnier. Rédacteur en chef de la revue de poésie de Paris-Sorbonne, Place de la Sorbonne (huit numéros parus, 2011-2018). Il a fait paraître six livres de poésie : Sonnets pour rien (Tarabuste, 2006) ; En attendant la fin du moi (Bérénice, 2010) ; Arrière-saison (Le Miel de l’Ours, 2016) ; Du vent (La Passe du vent, 2017) ; Joyeuses Parques (Tarabuste, 2017) ; Or le réel est là… (Le Temps des cerises, 2018). <l.fourcaut@hotmail.fr>
Marina Geat
Marina Geat est professeure de Littérature française et membre du doctorat Culture, Éducation, Communication à l’Université Roma Tre. Ses recherches portent sur la littérature de langue française (XIXe et XXe siècles) ainsi que sur les thématiques littéraires liées à l’éducation interculturelle. Elle est fondatrice et coordinatrice du groupe RUIPI (Réseau Universitaire International pour l’interculturel), dirige la collection éditoriale « Le Ragioni di Erasmus » (Roma TrE-Press), est membre permanent du groupe de recherche CECJI (Centre d’Étude des Correspondances et Journaux Intimes, Université de Bretagne Occidentale). Parmi ses publications en volume : Rachilde. Per un simbolismo al femminile (Edizioni universitarie romane, 1990) ; Le metamorfosi di un testo. La Phèdre di Racine nel XX secolo (Edizioni scientifiche italiane, 2001) ; La Croix-de-Maufras. Un voyage à travers les mots de la Bête humaine d’Émile Zola (Schema, 2006) ; Lingua e senso (problemi di traduzione letteraria dal francese all’italiano (Rubbettino, 2009) ; Simenon et Fellini : correspondance/correspondances (Anicia, 2018). <marina.geat@uniroma3.it>
Paul Mercier,
Paul Mercier a été HDR à l’Université de Franche-Comté- Besançon où il enseigna la psychosociologie clinique. Docteur d’État, il est l’auteur d’une thèse en 2000 et de plusieurs livres sur Simenon : Les chemins charentais de Simenon (Le Croît vif, 2003), Maigret : mode d’emploi ? (Céfal, 2008) ; La Botte secrète de Maigret : le verre de cognac (Le Cercle Noir, 2009). Il a participé à de nombreux ouvrages collectifs sur Simenon (Simenon, sa vie, son oeuvre, Complexe, 1993 ; Les écritures de Simenon, Beloeil, 1997 ; Georges Simenon. De la Vendée aux quatre coins du monde, Somogy, 2011 ; Cahier Simenon, L’Herne, 2013). Il a publié une cinquantaine d’articles sur le romancier dans diverses revues, notamment en collaborant régulièrement à la revue TRACES (Liège) et aux Cahiers Georges Simenon (Bruxelles). Il a contribué au n. 68 des Cahiers A.I.E.F. en 2017 (La Mise en scène du retentissement dans La Vieille, actes du colloque de 2015 organisé par Marina Geat). En septembre 2018, il a signé Simenon et le Bourbonnais, la Nièvre et le Berry bourbonnais, mettant en valeur le poids des années d’apprentissage et des romans populaires du « Jeune Simenon » sur l’ensemble de l’oeuvre (Lacmé, Moulins). <paul.mercier44@gmail.com>
Hugues Sheeren
Hugues Sheeren est actuellement « collaborateur et expert linguistique » au Centre Linguistique de l’Université de Vérone. Il a pendant longtemps été lecteur d’échange à l’Université de Bologne dans le cadre des accords bilatéraux italo-belges, où, outre une activité d’enseignement, il a travaillé pour le Centre d’Études sur la Littérature Belge de Langue Française (CesLeBeLF), avant d’être chargé de cours de langue française pendant plusieurs années à l’Université de Ferrare et au Département d’Interprétation et de Traduction à Forlì. Ses domaines d’intérêt et de recherche concernent la didactique du FLE, l’orthographe, l’intercompréhension entre langues romanes et la variation linguistique. Il a publié plusieurs articles sur ces sujets. Avec Virginie Gaugey, il est coauteur de l’ouvrage Le Franç@is dans le mouv’. Le Lexique du français contemporain sous toutes ses coutures (Firenze, Le Lettere, 2015) et a publié un recueil de témoignages trilingue concernant les (Italo-)Belges expatriés au Bel Paese (Un coin de ciel belge en Italie-Récits d’un retour aux sources, Waterloo- Imola, Angelini/La Renaissance du livre, 2016). <ugobologna@gmail.com>
Maurizio Testa, Murielle Wenger
Maurizio Testa est un journaliste italien. Après avoir été directeur de périodiques, de quotidiens en ligne et de maison de presse, il est actuellement directeur du Bureau de Presse et P.R. d’une entreprise informatique. Il a publié son premier livre sur Simenon en 1994, Maigret e il caso Simenon (quatre éditions en italien, ainsi qu’en e-book), traduit en français et en allemand. Il a organisé à Rome deux manifestations sur Simenon, en 1997 et 2003.
Murielle Wenger vit en Suisse. Après un passage dans l’enseignement, elle consacre l’essentiel de son temps libre à étudier les oeuvres simenoniennes, et en particulier la saga maigretienne. Elle est la webmaster des sites sur les séries télévisées Maigret avec Bruno Cremer et avec Jean Richard. Elle contribue régulièrement aux Cahiers publiés par l’Association des Amis de Simenon. En 2017, elle a publié, en collaboration avec Steve Trussel, un livre consacré au commissaire, Maigret’s World. <mugigandet@bluewin.ch>
Inédits/Inediti
Jean-Baptiste Baronian, Et l’Italie dans tout cela?
Comptes rendus/Recensioni
M. Geat, Simenon e Fellini. Corrispondenza/Corrispondenze – Simenon et Fellini. Correspondance/Correspondances (F. Zanelli Quarantini)
A. Genon, I. Grell (dir.), Lisières de l’autofiction. Enjeux géographiques, artistiques et politiques (C. Imbroscio)
V. Jago-Antoine, Dire et (contre)faire. Jean de Boschère, imagier rebelle des années vingt (J. Robaey)
E. Sparvoli, Proust costruttore melanconico. L’irrealizzabile progetto della Recherche (I. Vidotto)
Notes de lecture/Schede
Pubblicato con contributi del Dipartimento di Lingue, Letterature e Culture Moderne dell’Università di Bologna e della Fédération Wallonie-Bruxelles.
ISBN 978 88 222 6618 7